CAMUS DE LA PESTE AU COVID 19
Un Esprit Public pas comme les autres, dans le cadre de l'« Estival Albert Camus », pour un autre regard sur l’auteur de La Peste, que nous avons été si nombreux à lire et relire ces dernières semaines, comme un livre/radeau auquel on se cramponne pour mieux traverser une période agitée.
Un Esprit Public pas comme les autres, car c’est le dernier de la saison, et qu’en plein week end électoral, il n’est pas permis d’évoquer l’actualité. Voilà qui tombe bien puisque c’est l’été et la saison des festivals, premier festival en France dédié à Albert Camus, pour célébrer sa disparition il y a 60 ans. Ce festival aurait dû se tenir à Lourmarin, petit village du Vaucluse où il repose. Il avait été imaginé par la famille et les amis d'Albert Camus, sauf qu’un virus nommé Covid 19 a bouleversé le cours des choses.
Alors c’est sur les ondes de France Culture que se déroule cet « Estival Albert Camus », et notamment dans L’Esprit Public ce matin, pour un autre regard sur l’auteur de la Peste, que nous avons été si nombreux à lire et relire ces dernières semaines, comme un livre/radeau auquel on se cramponne pour mieux traverser une période agitée : de la Peste au Covid, quelle empreinte Camus ?
Nous en discutons ce matin avec nos visiteurs du dimanche
- La philosophe Monique Canto Sperber qui nous aidera à resituer Camus dans l’histoire française des idées, ses divergences avec Jean Paul Sartre sur le communisme notamment, le colonialisme, la place de l’intellectuel
- Mon camarade de France Culture Jean-Noel Jeanneney est venu lui aussi nous rendre visite, lui qui connaît presque par cœur le discours prononcé à Stockholm le 17 octobre 1957 par l’écrivain décoré du Prix Nobel de littérature, mais reviendra aussi sur le Camus journaliste
- Quel plaisir d’accueillir aussi ce dimanche Emmanuel Demarcy Mota, venu hélas sans sa troupe du Théâtre de la Ville, mais avec sa connaissance absolue d’un Camus dramaturge, vous avez notamment mis en scène, L’Etat de siège, pièce de théâtre publiée en 1948
- Sans oublier notre fidèle Gérard Courtois qui, lorsqu’il était au Monde, avait signé un édito resté dans les annales pour dissuader le Président de l’époque, Nicolas Sarkozy, de faire entrer Albert Camus au Panthéon. Un texte où vous rappeliez Gérard, que s’il était certes prestigieux de reposer auprès de Voltaire, Rousseau, Hugo, Zola, Malraux, et Dumas, cela ne valait pas de déranger le sommeil éternel d’un Camus, bien en paix dans le petit cimetière du Vaucluse, entre les cyprès et le chant des cigales, qu’elles soient algéroises ou provençales…..