SEPTIEME SCEAU
Septième Sceau !
J’ai l’idée du Septième Sceau
J’ai l’idée de Max Von Sydow
Mort depuis peu
Mort dans ce film de Bergmann.
Jouant aux échecs …avec la Mort
Perdu . Peut-être . Pas tout à fait.
Guillaume Apollinaire, mort il y a cents ans, de la grippe espagnole .
La mort n’a pas tout pris . L’écrit reste, bouteille à la mer laissée au futur .
Alors , courage à dire, courage à vivre !
Printemps . Drôle de Printemps .
Le fléau est indéterminé . Sournois . Les rues vides . L’apocalypse sur les bouches .
Les injonctions et les PV , la morale latente, soif de vivre et empêchement de vivre …
Empêchement des gestes, prophylaxie des chairs confinées .
Finés..mais pas finis …
Tant qu’on est vivant ….Boire le vivant, les oiseaux …les ruisseaux ..
Passer au travers du moment, être plus vieux de quelques mois …
Qui sait si nous en serons, de cet après monde, qui certes va être lavé, heureux …un vrai Printemps…en été ?
Qui sait ?
Du quotidien je m’évade un moment..ranger, manger, faire de l’essentiel . Les mots sont un vecteur, un bond, à se précipiter comme une danse, sur un papier interrogatif .
Ils viennent au milieu des alarmes radios, actives, cinglantes …
Quelques images d’internet …
Procession de corbillards à Bergame , encombrement de corbillards à Bergame..
« Vous allez tous mourir » , disent les pestiférés du 7 è Sceau . Et puis tous ne moururent pas .
La preuve !
Ni ceux du Hussard sur le toit, de Giono.
Ni ceux de la Peste, de Camus .
Alors..jouer aux échecs avec la Mort !
Dies Irae, Dies illa ?
Mais Printemps ! Jour de sourire
Jour de joie !
La plus profonde
Dans son coeur/ courage
Centre
qui bat !
Peut être assommés de lumière
mais criant la lumière
nous ressurgis au Printemps de l‘été
Et l’automne
Délavés de mauvais rêve !
21 03 20 Vincent Decombis ( sur appel de l’atelier d’écriture de Printemps virtuel de Maguy Louis )