128314819

 

wikipedia

Judaïsme

Dans le judaïsme, la fête de Hanoucca, qui commémore la réinauguration du Temple de Jérusalem profané par les Grecs anciens, a été fixée au 25 du neuvième mois lunaire, nommé Kislev, (calendrier hébraïqueau voisinage du solstice d'hiver. Le premier livre des Maccabées insiste sur l'importance de cette date et de cette célébration.

Christianisme oriental

Une autre fête chrétienne, célébrée à Alexandrie dès le début du iie siècle, préfigure Noël : l'épiphanie, vue comme la première manifestation du Christ, fêtée le 6 ou le 10 janvier à la date de fêtes païennes, dont l'une se rapportait à la naissance d'Eon de la vierge Coré, une autre au culte d'Osiris, et une troisième au culte de Dyonisos. Au début du ive siècle, à la suite du concile de Nicée (325) qui fixe définitivement la doctrine de la divinité du Christl'accent passe sur la fête du 25 décembre, ce qui permet de distinguer la naissance de Jésus de sa première manifestation et d'éviter une confusion par trop favorable à la position devenue hérétique que Jésus n'est qu'un homme adopté par Dieu lors de son baptême27.

Occident romain

Dans la Rome antique, les citoyens fêtaient les Saturnales : d'abord du 17 au 21 décembre, puis plus tard du 17 au 24 décembre, les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s'offraient toutes sortes de cadeaux. Les gens sacrifiaient aussi symboliquement un mannequin représentant un jeune homme, pensant ainsi transmettre la vitalité du personnage à la nouvelle année. Il est à noter que la fixation à la date du 25 décembre du solstice d'hiver est due à une erreur commise par l'astronome Sosigène d'Alexandrie, lors de la réforme du calendrier à l'initiative de Jules César en 46 av. J.-C., qui fixa le début des saisons avec un retard de un ou deux jours par rapport à la réalité45.

La fête des sigillaires, « ancêtre » de la Saint Sylvestre, concluait les festivités à la fin du mois de décembre. Pendant ce temps de bascule vers l'an neuf, les gens s'offraient des menus-cadeaux de terre cuite, les esclaves devenaient les maîtres et inversement.

À partir du règne d'Aurélien (270-275), les Romains fêtent officiellement le Sol Invictus (le soleil invaincu) au moment du solstice d'hiver qui commençait la nouvelle année, annoncée par le rallongement des jours. Ce culte, qui reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra, s'est répandu aux ive et iiie siècles av. J.-C. et se concluait par le sacrifice d'un taureau, le Sol Invictus correspondant à la naissance du jeune dieu solaire qui, reprenant les traditions mithraïques, était censé surgir d'un rocher ou d'une grotte sous la forme d'un jeune homme35.

Naissance de Jésus-Christ

Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l'année est né Jésus de Nazareth. Étant donné que, d'après les récits bibliques de Noël, les troupeaux sont dehors avec leurs bergers, certains auteurs en ont déduit que la naissance de Jésus ne s'est probablement pas située en hiver46. Les premiers chrétiens ne fêtaient pas la naissance de Jésus-Christ comme le font les chrétiens d'aujourd'hui. D'ailleurs, pendant près de trois siècles, les chrétiens ne semblent pas avoir célébré d'autre fête annuelle que Pâques. Il aura fallu attendre plus de trois siècles et demi après Jésus-Christ pour que Noël devienne une fête religieuse officielle et encore deux siècles pour que cette fête soit généralisée.

La célébration de Noël en tant que jour de naissance de Jésus de Nazareth a conduit à la christianisation progressive de certaines traditions liées à la fête de Sol Invictus47,28,48. À la suite de l'édit de Thessalonique interdisant les cultes païens, la fête de Noël chrétienne (du latin Natalis) devient l'unique festivité romaine a pouvoir être célébrée le 25 décembre49 et se diffuse dans l'empire dont le christianisme est devenu l'unique religion officielle. Après la chute de l'Empire romain d'Occident, la fête de Yule est remplacée de la même manière lors de la christianisation des peuples germains et scandinaves. Noël devient une des fêtes chrétiennes les plus importantes durant la période médiévale et est diffusée dans le reste du monde lors de la colonisation et de l'occidentalisation contemporaine. Néanmoins, sa célébration n'étant pas exigée par des sources bibliques et conservant toujours de nombreux éléments païens, elle est rejetée par certains groupes chrétiens comme les Témoins de Jéhovah50, l'Église de Dieu restaurée51, ou les Églises chrétiennes de Dieu (Christian Churches of God)52.

Noël ne fait pas partie des fêtes suivies par les premiers chrétiens et ne figure pas dans les listes publiées par Irénée de Lyon et Tertullien53. C’est à partir du iiie siècle que certaines communautés chrétiennes cherchent à situer dans l’année la date de naissance de Jésus. De nombreuses dates furent proposées : 6 janvier (correspondant à l'Épiphanie, date choisie par les Basilidiens vers la fin du iie siècle et reprise par les communautés chrétiennes d’Orient), 28 mars (mention dans De Pascha Computus, un calendrier des fêtes datant de 243), 18 novembre (date proposée par Clément d'Alexandrie54)… Théologiquement, la royauté du Christ n'étant pas de ce monde, certains comme Origène (milieu du iiie siècle) refusent même de célébrer cette naissance comme il était ainsi fait à l'époque pour un souverain temporel (roi, empereur, pharaon, reine).[réf. nécessaire] D'après le pape Benoît XVI, Hippolyte de Rome aurait été « le premier à affirmer avec clarté que Jésus naquit le 25 décembre […], dans son commentaire au Livre du prophète Daniel, écrit vers l'an 204 »30. En effet, dans certaines versions de ce texte31, un passage situe la naissance de Jésus « huit jours avant les calendes de Janvier »32, ce qui correspondrait à la date du 25 décembre.

Progressivement va apparaître le désir d'historiciser la naissance de Jésus-Christ. À partir du ive siècle, une fête de la conception et de la naissance de Jésus-Christ, traduites par l'Épiphanie et Noël, va prendre place à côté des fêtes plus anciennes de Pâques et de la Pentecôte dans le calendrier liturgique chrétien en composition55. Aussi au ive siècle, la date du 25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dans le but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d'usage à l'époque, comme la fête de la renaissance du Soleil Invaincu (Sol Invictus), le solstice d'hiver et les Saturnales romaines qui avaient toutes lieu à la période du 25 décembre, « en leur donnant un sens nouveau »29,38. Le document le plus ancien mentionnant une célébration chrétienne à cette date du 25 décembre est le Chronographe de 354 (faisant référence à des recensions remontant au moins à 336)56.