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Union des Ecrivains Vosgiens
18 avril 2021

GEORGES RICHARDOT et RAYMOND QUENEAU

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Georges Richardot
Mes relations avec Raymond Queneau, je me suis efforcé de les situer lors d’une interview de 2020 (par Yves Carchon, romancier, pour le Blog de Philippe Poisson). Extrait :
« Quid de vos rapports avec Raymond Queneau ? »
« Extravagant : je n’en ai aucun souvenir assuré. J’étais alors niçois : l’ai-je rencontré physiquement ? Une improbable occurrence, et de raccroc, eût été unique. J’entretiens un semblant de réminiscence, nous situant devant une présumée façade de la NRF. Rien, cependant, de certain ; par la suite, le contrôle via Google du lieu replacé en l’époque n’ayant pas suscité la remémoration.
C’est au point que j’en arriverais à croire à mythomanie de ma part si les preuves de la relation n’étaient là. Elle fut du reste assez nourrie, durant un peu plus de deux ans à partir du printemps 1966. En attestent une correspondance, par chance demeurée en ma possession, ainsi que les prolongements factuels. Poésie : Queneau m’orienta sur André Blavier, figure de proue de la pataphysique belge qui, en 1967, présenta dans sa revue « Temps Mêlés » mes premiers poèmes publiés (sous le pseudonyme « Sodoyan »). Théâtre : il me brancha sur un autre Belge, Richard Tialans, militant du théâtre d’avant-garde, qui, sous le même pseudonyme, édita plusieurs de mes textes dans sa revue ronéotypée « AA Revue », où je voisinais notamment avec Ben. Désireux de me rencontrer, Richard Tialans fit le trajet de Liège à Nice… en stop !
Puis intervint l’épisode « Jesbeat ». Par un courrier du 21/03/1967, Queneau m’informa que la directrice d’une excellente filiale du groupe, (le Mercure de France) avait « beaucoup aimé » ce récit poétique quelque peu iconoclaste et envisageait de le publier… »
Ici, les choses vont tant soit peu se corser. Dans l’hypothèse où j’eusse souhaité une version romancée de cette rencontre, virtuelle ou réelle, ou, plus significativement, sur ce nimbe d’immémoire qui m’affecte, dont peineraient à émerger des personnages de forte carrure même, une relecture, entreprise sur une impulsion impromptue, allait cette nuit, par une étrange coïncidence, me la proposer.
Citation :
« Ce qui suivit ces premières rencontres constitue une période obscure dont les détails ne se classent plus pour moi suivant une ligne temporelle mais me présente des personnages en bloc ou des événements plus ou moins singuliers sans que je puisse reconstituer leur naissance et leur devenir. Comment dire l'origine et l'évolution de mes rapports avec tels ou tels, alors qu'ils ne m'apparaissent plus maintenant que comme des statues à peine mouvantes à peine mues, comme des automates légèrement flexibles légèrement fléchis, comme des marionnettes dont les côtes se soulèveraient pour singer une respiration humaine. Ces mots d'automates et de marionnettes ne sont pas là pour déprécier des hommes qui se sont effacés de ma vie : de moi-même alors je n'ai plus aujourd'hui que l'impression d'objet de foire, d'exhibition médiocre et ralentie de je ne savais alors quelle réalité. Que ces hommes fussent vivants, et moi-même, comment le nierais-je ? »
Quel auteur semble ainsi donner des contours littéraires à mon « immémoire » ?
Eh bien, nul autre que celui de ce roman où « le crocodile croque Odile », soit « Odile », dudit Raymond Queneau !
Raymond, ne chercherais-tu (Le « tu » : à présent, je suis ton aîné !) à m’enrôler parmi les médiumnistes paralyriques, les pararchistes disséminés, ou encore les phénoménologues néantisseurs en inactivité ?
(Extrait de « Cabotage en immémoire De Vraine en Cagne », en cours d’écriture.)
Peut être une illustration de une personne ou plus et texte qui dit ’ODILE RAYMOND QUENEAU PRÓLOGO DE RAFAEL CIPPOLINI TRADUCCIÓN DE PEDRO B.REY LETEO RESCATES’
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