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Union des Ecrivains Vosgiens
2 février 2021

CHANDELEUR IV / LE CYCLE SOLAIRE

SCIENCES ET AVENIR
SYSTÈME SOLAIRE
Chandeleur, épiphanie, Pâques : ces fêtes qui suivent le rythme du Soleil et de la Lune

Fort de ses racines païennes, le temps sacré chrétien suit toujours le mouvement des saisons et des astres. En témoignent ces huit fêtes, dont la date est fixée de façon déterminante par la course du Soleil et de la Lune dans le ciel.

Crêpe

A la Chandeleur, les chandelles restent allumées dans les églises pour célébrer la présentation de Jésus au Temple.

© MATTHEW MEAD/AP/SIPA

Cet article est extrait du hors-série de Sciences et Avenir n°173 "Les origines de nos croyances - fêtes et superstitions" (janvier/février 2013).

Les huit fêtes évoquées ci-dessous concilient deux calendriers antiques : le calendrier solaire romain, qui scandait les grands temps agricoles, et le calendrier hébraïque, fidèle à la Lune.

Épiphanie (6 janvier)

Elle célèbre la manifestation de la nature divine du Christ auquel les Rois mages rendent hommage. Ses précédents pourraient être la fête du Nil, dont les flots recevaient des pouvoirs magiques dans la nuit du 5 au 6 janvier, ou encore l’épiphanie (apparition) de Dionysos, célébrée à cette même date dans une partie du monde gréco-romain.

Chandeleur (2 février)

Ce jour-là, les chandelles restent allumées dans les églises pour célébrer la présentation de Jésus au Temple. Elles ne sont pas sans rappeler le Lustrum, grande fête romaine de lustration (ou purification) à l’occasion de laquelle, tous les cinq ans, alors que les flambeaux illuminaient les villes, la population organisait des sacrifices et s’aspergeait pour quérir la protection des dieux.

Pâques (entre le 22 mars et le 25 avril)

Célébrée le premier dimanche après la pleine lune suivant l’équinoxe de printemps, la Pâques chrétienne, écho lointain de rites agraires effectués dès le néolithique, fête la résurrection du Christ.

LIRE AUSSIPÂQUES, LE JOUR DU GRAND PASSAGE

1er mai

La venue du mois de mai marque l’épanouissement de la végétation. Pour les Romains, c’était le mois de Maia, déesse de la fécondité. Le 1er mai correspondait dans le monde celtique au moment de Beltaine, grande fête pastorale animée de rites propitiatoires et purificatoires. Aujourd’hui encore, dans de nombreuses régions d’Europe, l’arbre de mai richement décoré et incarnant la vie inépuisable trône au centre des villages. 

Saint Jean-Baptiste (24 juin)

Au point culminant de la course du soleil, les feux de la Saint-Jean s’embrasent. Ce sont les "feux du ciel", fêtant le jour le plus long et conjurant l’inquiétude face au recul de l’astre qui s’annonce. Durant cette nuit magique, les pratiques de divination se multiplient et les réjouissances durent jusqu’au matin. C’est à cette date que l’Eglise fixa l’anniversaire de Jean, cousin du Christ. De sorte que les deux Jean, le Baptiste et l’Evangéliste, si chers aux chrétiens, se partagent l’année au moment délicat des solstices, entre Saint-Jean d’été et Saint-Jean d’hiver (27 décembre). 

Toussaint (1er novembre)

Novembre amorce le début de la saison froide. Les récoltes sont rentrées tandis que les premiers frimas figent le paysage. Ce passage symbolique était le moment charnière choisi par les Celtes pour entrouvrir les tombes et commémorer leurs morts, afin qu’ils trouvent la paix et veillent sur les vivants. Un rite auquel le pape Grégoire IV (827-844) substitua définitivement la fête des saints, témoins exemplaires du Christ. Désormais, ce seront les bienheureux qui intercéderont entre les hommes et la divinité. Quant à nos défunts, leur commémoration est fixée depuis le XIe siècle au lendemain de la Toussaint.

Sainte-Catherine (25 novembre)

Cette fête automnale marque la fin des semailles et le temps où la terre devient gardienne de la fertilité jusqu’au printemps prochain. A cette date, les femmes n’ayant pas trouvé d’époux doivent elles aussi mettre leur fécondité en veilleuse, à l’instar de sainte Catherine qui choisit de rester fidèle au Christ jusqu’au martyre, refusant le mariage. Les célibataires de 25 ans, les catherinettes, revêtent des chapeaux parodiant le mariage et s’adonnent à des amusements propices aux rencontres… qui aboutiront, au printemps, à des unions fertiles.

Noël (25 décembre)

Alors que le jour menace de disparaître vient le temps de la Nativité. Le 25 décembre correspondait dans l’Empire romain à la naissance de Mithra, le dieu protecteur de l’ordre cosmique, et le retour du Soleil invincible. Un culte qui coïncidait avec les Saturnales, fête subversive qui ouvrait joyeusement l’année cérémonielle.

Par François Folliet

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