Barbe |
Sainte Barbe, église Saint-Nicolas de L'Hôpital (Moselle) |
Sainte |
Décès |
308 Nicomédie |
Vénérée à |
Cathédrale de Rieti, Cathédrale Saint-Vladimir (Kiev) |
Fête |
4 décembre |
Attributs |
tour, palme du martyr, ciboire surmonté d'une hostie. |
Sainte patronne |
architectes, géologues, pompiers, mineurs, ingénieurs des mines, artilleurs, sapeurs, canonniers, artificiers, salpêtriers, chimistes, démineurs, génie militaire, artillerie, mathématiciens, pétroliers |
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Barbe ou Barbara ou Barbare1 (en grec et en latin) est une sainte fêtée le 4 décembre par les orthodoxes et les catholiques2,3 sous le nom de sainte Barbe.
Hagiographie
Sainte-Barbe - Fresque de Charles Menge - Chapelle de
Mâche (Suisse).
Sainte Barbe, d'après le manuscrit messin Les Heures de Toul, vers 1437-1452.
Barbe aurait vécu au milieu du iiie siècle en Bithynie (au nord-ouest de l'Anatolie) sous le règne de l’empereur Maximien. Son père, Dioscore, aurait été un riche édile païen d'origine phénicienne.
Selon la légende, son père décide de la marier à un homme de son choix ; elle refuse et décide de se consacrer au Christ. Pour la punir, son père l’enferme dans une tour à deux fenêtres. Mais un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduit dans la tour et la baptise4. Au retour d’un voyage de son père, Barbe lui apprend qu’elle a percé une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter la Sainte Trinité et qu’elle est chrétienne. Furieux, le père met le feu à la tour. Barbe réussit à s’enfuir mais un berger découvre sa cachette et avertit son père.
Ce dernier la traîne devant le gouverneur romain de la province, qui la condamne au supplice. Comme la jeune fille refuse d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonne au père de trancher lui-même la tête de sa fille. Elle est d'abord torturée : on lui brûle certaines parties du corps et on lui arrache les seins. Mais elle refuse toujours d'abjurer sa foi. Dioscore la décapite mais est aussitôt châtié par le Ciel : il meurt frappé par la foudre. Quant au berger qui l'a dénoncée, il est changé en pierre et ses moutons en sauterelles.
Quand les chrétiens viennent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant ni utiliser son prénom païen ni se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne peuvent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbara qui lui est donné.
Les empereurs byzantins vénéraient particulièrement ses reliques qu’ils firent transférer au VIe siècle à Constantinople. Une partie fut emmenée en Italie par les Vénitiens, et une autre au xie siècle par la fille d’Alexis Comnène à Kiev, où elles se trouvent toujours à la cathédrale Saint-Vladimir de Kiev.
Attributs
Sainte Barbe est généralement représentée en jeune fille, avec la palme de martyre, elle peut porter une couronne, un livre. Une tour à trois fenêtres (en référence à son adoration de la Trinité), un éclair constituent également d'autres de ses attributs. Elle peut également porter une plume de paon, symbole d'éternité, ou fouler à ses pieds son père qui est aussi son persécuteur.
Sainte Barbe est aussi représentée avec un ciboire surmonté d'une hostie, d'un rocher qui s'entrouvre pour la mettre à l'abri et avec un canon au projectile balistique (pour associer les canonniers)
Elle est représentée depuis le viie siècle.
Sainte Barbe est souvent associée à trois autres saintes ayant fait vœu de chasteté : sainte Catherine d'Alexandrie, Marguerite d'Antioche et Geneviève de Paris. C'est le cas pour l'autel des Vierges de l'église Notre-Dame de Croaz Batz de Roscoff (Finistère) présentant une statue de sainte Barbe accompagnée de celles de sainte Catherine et de sainte Geneviève.
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