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Union des Ecrivains Vosgiens
10 novembre 2020

LES GONCOURT 2

Sur France Culture 15 h

 Sur les Goncourt et Maurice Pottecher, voir ce blog hier 9 novembre, et au 8 juin 

Deux écrivains sous l'empire du sensible, pour qui la vie comptait autant que l'oeuvre : c'est ce que révèle le Journal des Goncourt où culmine ce parti-pris de la littérature, résolument biographique, qui fut le leur. Monument d'introspection et d'observation, le Journal est leur chef-d'oeuvre.

Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870) de Goncourt. Portrait de Paul Gavarni (1804-1866).Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870) de Goncourt. Portrait de Paul Gavarni (1804-1866). Crédits : Culture Club - Getty

Jean-Louis Cabanès, professeur émérite à l'université de Paris-Nanterre, spécialiste du roman au XIXe siècle, responsable de l’édition critique du Journal des Goncourt (Honoré Champion), co-auteur de Les frères Goncourt (Fayard, 2020) nous accompagne en première partie d'émission. Nous dialoguerons en seconde partie d'émission avec Eléonore Reverzy, professeure de littérature du XIXe siècle à Paris 3 Sorbonne-Nouvelle.

Avec nos invités du jour nous franchissons le vaste portique du Journal et pénétrons dans ce monument littéraire où se retrouvent toutes les prédilections des frères Goncourt : le goût pour le XVIIIème siècle de Fragonard et Watteau, libertin et hédoniste, le portrait, dans la lignée des grands moralistes du XVIIème siècle comme La Bruyère, la tendance à l'introspection ou encore la peinture sociale de leur époque.

Fruit d'une collaboration de pensée et d'écriture sans exemple, ce Journal, commencé à quatre mains, devra se poursuivre avec les seules forces d'Edmond après la mort de Jules en 1870. Enregistrant avec beaucoup de sensibilité ce passage du couple au singulier, le Journal donne à lire les frères Goncourt l'un avec l'autre, l'un par l'autre, puis l'un sans l'autre.

En prétendant mettre en lumière leurs contemporains dans toute leur vérité, aussi bien l'agréable et publiable que la désagréable et inavouable, c'est également leur personnalité propre que les Goncourt dévoilent. Dans la lignée, satirique et corrosive, des Mémoires du duc de Saint-Simon, les Goncourt ridiculisent certains de ces contemporains qu'ils prétendaient « vomir » et apparaissent du même coup pour ce qu'ils sont : des polémistes vétilleux, des dandys atrabilaires, des stylistes de la méchanceté.

Galerie de portraits, table des goûts et des dégoûts, catalogues de leurs obsessions, sottisier quelquefois, le Journal n'est pas seulement un document d'époque, il est aussi le coeur matriciel de toute une vie et de toute une oeuvre.

Chronique de fin d'émission : Caroline Benarrosh, documentariste, nous présente le film documentaire George Orwell, Aldous Huxley, 1984 ou Le Meilleur des Mondes ? diffusé sur Arte ce 11 novembre.

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)

MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)

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