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Union des Ecrivains Vosgiens
30 octobre 2020

LES LIBRAIRES EN COLERE !

Vosges Matin
Vosges | ReconfinementSaint-Dié : les libraires veulent être reconnus comme « commerce essentiel »

Comme bon nombre de petits commerces, les librairies ont dû baisser le rideau ce jeudi soir. Une situation qui révolte les professionnels du livre, confrontés à la concurrence d’internet et des grandes surfaces. Ils comptent bien faire entendre leur voix. Parmi eux, Olivier Huguenot.

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Olivier Huguenot demande au gouvernement de reconnaître les librairies comme des commerces essentiels.  Photo d’archives VM /David HENRY

Olivier Huguenot était « sonné, abasourdi » en entendant les mesures prises par Emmanuel Macron ce mercredi soir à la télévision : les librairies, pas considérées comme un commerce essentiel, sont fermées pour le reconfinement.

Une situation que le patron du Neuf et président de l’association des libraires indépendants du Grand Est estime difficile : « Lors de la première vague, on n’était pas plus malin que les autres et on n’a rien dit parce qu’on ne savait pas gérer la situation. Mais depuis la réouverture , on a appris. Tous les gestes barrières sont appliqués dans les librairies, il y a du gel, une jauge de personnes maximum. »

Avec le syndicat de la librairie française, il espère faire remonter le maximum de soutien aux oreilles des décideurs.

« Nécessaire de nous considérer comme une nécessité »

D’autant que comme pour beaucoup de commerces de centre-ville, leur fermeture favorise les géants d’internet voire les grandes surfaces puisqu’il est possible d’y acheter des ouvrages.

Pour limiter la casse et parce que beaucoup de lecteurs se sont rendus dans la librairie dès ce jeudi matin, Le Neuf remet en place une fenêtre de retrait derrière la boutique de 10 h à 12 h pour retirer les commandes passées sur le site internet ou par mail/téléphone. « Dès aujourd’hui, on relance ce qu’on avait fait en mars. Parce que, même si on a plutôt bien amorti la crise et que depuis la réouverture les lecteurs reviennent en masse , économiquement ça va être très dur. Et au-delà c’est toute la chaîne du livre, les diffuseurs, les auteurs, qui souffre. C’est aussi cela qui est en jeu. Il est nécessaire de nous considérer comme une nécessité. »

Les jurys des grands prix de l’automne tels le Renaudot ou le Femina ont déjà annoncé reporter la remise des prix en attendant la réouverture des librairies. Si le ministère de la Culture ou celui de l’Économie devaient rester sourds à leur demande, les libraires n’en resteront pas là : « Nous ne sommes pas des hors-la-loi mais on compte bien se faire entendre. »

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