L'atelier virtuel de Odile Kennel Suite

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II – Le facteur ne passera plus

Encore un jour de moindre niveau. Je ne sais même pas pourquoi je m’envoie ces cartes postales d’hier et demain. Simplement parce que j’en ai encore la possibilité, je suppose.

J’ai vu un château cruel, de mortes forêts, les dernières plumes des derniers corbeaux,

des sentiers hantés d’effroyables marcheurs.

Et aussi des rivières qui coulaient, peut-être ? Ou qui traversaient le temps de part en part ?

Il ne reste plus qu’à regarder le silence. Même les mensonges – veilleurs bleus – ont disparu.

Des ruines. Des pans de mur. Des gravats. En noir et blanc. Comme il se doit en cas de retour en arrière. C’est la loi des images et ce sont elles qui décident de tout, aujourd’hui…

Odile Kennel