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Union des Ecrivains Vosgiens
16 mai 2020

MARIE PASCALE ! 14 H 02 .... UN BRUIT COLOSSAL QUI FIGE.....

Le 17 avril ( voir ce blog en rubrique Ateliers UEV ,) Claire Cheno, Co Présidente,appelait à un atelier virtuel pour remplacer celui du 11 avril qu'elle devait animer  sur le thème de l'auto biographie . Nous avons publié son premier texte le 28 avril

le deuxième, Souvenir d'enfance, le 30 avril , est de Jean Paul Chambry . Le 3 è, de Remy Nemmar, "Ce matin un lapin a tué un chasseur", le 2 MAI . Le 6 mai le 4 è, Souvenir d'adolescents, de Jean Paul Chambry

 Ce texte de Marie Pascale Gaudé , écrit en 2017, entre pourtant dans cettte suite autogiogaphique, puisque c'est un moment vécu qu'elle nous raconte

 

4h02. Un bruit colossal qui fige, une sourde et puissante déflagration. En suraigu prolongé, des sons métalliques, débris d’aigus. De la fumée, des flammes. Un flottement, presque une harmonie dans le chaos qui prend tout autour et dans mes pensées stupéfaites. Il me semble d’abord que le wagon a explosé. Surgit des ombres, un théâtre d’horreur dont je ne distingue rien. Presque immédiatement je pense “attentat”, c’est le premier mot qui vient dans ma tête. J’évalue les risques, tous mes sens en état d’alerte. “Il y a un homme qui brûle!” hurle une femme hagarde qui remonte la voie 26 en courant vers le quai.

 

Au dessus du TGV Est un homme est aplati sur le dos, sa jambe se déplie et se replie dans un rythme macabre en lutte avec le feu. Une vision cauchemardesque sur fond de lignes géométriques et de câbles courbés. “Mon Dieu!” … “Mon Dieu!”… Je ne suis pas la seule à prier sur ce quai, à côté du relay de la porte St Martin. A quelques mètres de moi un Africain récite à voix haute un Je vous salue Marie dans un chapelet de mots saccadés.

 Suite :https://www.mariepascale.fr/articles/14h02.html

14h02: Ce récit autobiographique édigé en septembre 2017 observe de près les ressorts cognitifs qui succèdent  à la suite à un choc traumatique; il nous interroge en filigrane aussi sur la question contemporaine des migrations internationales et sur la perte progressive de nos libertés. 

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

Benjamin Franklin, 1785–1788.

 

Marie-Pascale Gaudé (1)

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