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Union des Ecrivains Vosgiens
19 avril 2020

MARIE PASCALE GAUDE : LOUISE MICHEL !

 

ALLONS Z’ENFANTS !

 

S’il faut célébrer la mémoire d’une poète, j’en appelle à Louise MICHEL !

« Jamais ne viendra donc la fin? Dorment-ils tous, les meurt-de-faim?»

Combien ses vers résonnent-ils aujourd’hui dans le flanc mortifié de notre post-modernité !

Chère Louise Michel, ne soit pas triste, dans ce monde en recul qui sombre dans l’obscurantisme, ta descendance existe, regarde, la voilà : l'école du chat noir

Et voilà encore, une école des possibles bouleversant les dogmes de la pachydermique Éducation Nationale !

Hélas la route est encore longue pour faire tomber les préjugés qui brident les emmoutonné-e-s du système néo-libéral; pour le plus grand nombre l’anarchisme ne serait qu’un ramassis d’utopistes déconnectés de la réalité !!!

 

Mais qui sont ces gens qui jugent d’un mouvement sans même chercher à le connaître ! Louise Michel en cette année qui prive plus encore les simples que nous sommes de leur liberté, en ce siècle qui s’effondre à son commencement, envoie ton énergie aux plus lucides et aux plus courageux d’entre nous pour transformer les moutons confinés qui se croient en guerre et s’inventent un peu vite une vie de résistant, en femmes et en hommes libres de penser et d’agir par eux-mêmes !!!

 

 

LOUISE MICHEL : Lumineux esprit politique avant-gardiste, poète du 19ème née dans le Grand Est en Haute-Marne, femme de Lettres féministe et franc-maçonne, elle prit une part active à l’insurrection de 1871. Déportée puis amnistiée, elle reprit sa campagne révolutionnaire jusqu’à sa mort. Ce poème, dédié à Auguste Vaillant, anarchiste français guillotiné sans avoir fait couler de sang, résonne étrangement dans la décadence de notre temps !

 

 

 

Dies irae, Dies illa
Solvet scelum in favilla.

Jamais ne viendra donc la fin?
Dorment-ils tous, les meurt-de-faim?
Jamais, jamais le dernier jour
Ne les jettera-t-il à leur tour
Dans les angoisses de la mort,
Ces bandits que la rage mord?

Toujours, esclaves et bourreaux,
Pâtiront-ils leurs échafauds?
Amis, dans l’ombre entendez-vous
Gronder la mer aux noirs remous?
Elle monte et les couvrira.
Dies irae, Dies illa...
Elle couvre, pourpre de sang,
L'Élysée et le Vatican.
Compagnons, arrachons nos cœurs,
Ne soyons plus que des vengeurs.
                                                                                                                                         … /...

Passons, effrayants et maudits,
Afin que les maux soient finis.
Comblons l’abîme avec nos corps.
Amis, n’oubliez pas les morts...
La légende des temps nouveaux
Fleurira parmi les tombeaux.
C’est le destin ; le maître est dur.
C’est pourquoi le fer sera pur.

Dies irae, Dies illa,
Solvet scelum, in favina.

Louise Michel (1830-1905)

 

ttps://www.mariepascale.fr/

 

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