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Union des Ecrivains Vosgiens
31 janvier 2021

MICHEL LE BRIS II

L’écrivain Michel Le Bris est mort

Spécialiste de l’œuvre de Robert Louis Stevenson, créateur du festival Etonnants voyageurs à Saint-Malo, Michel Le Bris est mort, samedi, à l’âge de 76 ans, a annoncé sa famille.

Par Raphaëlle Leyris et Alain Beuve-Méry


L’écrivain Michel Le Bris, à Paris, en 2008. MEHDI FEDOUACH / AFP

Combien de vies peut-on faire tenir dans une seule ? Combien de passions ? Michel Le Bris s’est astreint à multiplier les unes et les autres sans compter, lui qui fut écrivain, éditeur, journaliste, directeur de festival, après avoir été militant d’extrême gauche – et sans jamais cesser d’être un fameuxL’écrivain Michel Le Bris, à Paris, en 2008. connaisseur du romantisme allemand comme du free-jazz, de la piraterie et des explorateurs en tout genre, un amoureux jamais las de la baie de Morlaix qui l’avait vu naître, en même temps qu’un fou de voyages et particulièrement d’Amérique.

Michel Le Bris est mort dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 janvier à l’âge de 76 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué publié sur le site du festival Etonnants Voyageurs, dont il était le fondateur.

Né de père inconnu, à Plougasnou (Finistère), le 1er février 1944, dans une famille pauvre mais où les livres ont leur place, il est très tôt un élève exceptionnel encouragé par ses instituteurs. Pour combler les attentes de sa mère, justifiera-t-il par la suite, et tout en étudiant la philosophie, il entre à HEC, dont il sort diplômé en 1967, année où il devient rédacteur en chef de la revue Jazz Hot en même temps qu’il participe aux débuts du Magazine littéraire, aux côtés de Jean-Jacques Brochier.

Lire aussi  Michel Le Bris, inlassable explorateur du grand large

Bientôt se produit le premier grand coup de tonnerre de sa vie avec Mai 68, qu’il décrira comme « une aventure intellectuelle exceptionnelle » et « un moment de grâce » dans Nous ne sommes pas d’ici (Grasset, 2009).

Débute alors son histoire au sein de l’organisation Gauche prolétarienne (GP), qui le fait connaître, quand, en 1971, il prend la tête du journal La Cause du peuple à la suite de Jean-Pierre Le Dantec, incarcéré. Il est à son tour condamné à huit mois de prison. Les murs de Paris se couvrent aussitôt du slogan « Libérez Le Bris et Le Dantec. » Jean-Paul Sartre, inembastillable, succédera aux deux Bretons.

De la Gauche prolétarienne à « Libération »

Après sa sortie de prison, le compagnonnage entre Le Bris et l’auteur des Mots passe par la collaboration à J’accuse, le mensuel de la GP, avec laquelle il rompt bientôt, puis par sa participation active à la création du journal Libération, en 1973.

L’année suivante, Le Bris et Sartre, rejoints par Le Dantec, lancent une collection de livres de reportages, « La France sauvage », successivement accueillie par Gallimard et par Les Presses d’aujourd’hui. Sa carrière d’éditeur l’emmènera chez Payot, Phébus, Flammarion, où il crée la collection « Gulliver », puis chez Hoëbeke (« Etonnants voyageurs », bien sûr).

suite Michel_le_Bris

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