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Union des Ecrivains Vosgiens
9 novembre 2020

L'ECRITURE INCLUSIVE

Ecriture inclusive

 

Le 24 octobre se déroulait à la médiathèque de Remiremont un atelier UEV sur l'écriture inclusive 

 

Que dit la science à propos de l’écriture inclusive ? Hélène Becquelin, Author provided

 

 

▪ Le 18 septembre 2020, une tribune publiée dans Marianne signée par 32 linguistes prenait clairement position contre l’écriture inclusive ou, plus exactement, contre l’utilisation des graphies abrégées (par exemple : les étudiant·e·s). Cette tribune se présentait comme une mise au point objective dénonçant une pratique qui, selon ses signataires, « s’affranchit des faits scientifiques ».

Les réactions ne se sont pas fait attendre.

Le 25 septembre 2020, une tribune signée par 65 linguistes prenait le contre-pied de la première, alors que paraissaient en même temps un texte signé par Éliane Viennot et Raphaël Haddad et diverses analyses critiques. Cette controverse pourrait paraître anecdotique. En réalité, on peut en tirer quelques enseignements intéressants sur les langues et leur fonctionnement, ainsi que sur l’utilisation du discours scientifique expert pour fonder des discours prescriptifs (« il faut… il ne faut pas… »).article_de_bilan_sur_EI__04

●  Quelques jalons historiques

Il y a 30 ans, en France, un mouvement a conduit à la féminisation des noms de fonctions, de métiers, de titres et de grades. Très vite relayé par les instances politiques, il visait à « apporter une légitimation des fonctions sociales et des professions exercées par les femmes » (Décret du 29 février 1984). Il a réussi à imposer, dans les usages et jusque sous la coupole de l’Académie française (déclaration du 28 février 2019), l’emploi de formes féminines qui ont été tantôt créées (une ingénieure, une sapeuse-pompière), tantôt réhabilitées (une autrice, une officière) ou tantôt simplement plus largement diffusées (la présidente, la sénatrice).

Cette prise de conscience a permis de faire évoluer la langue française de manière à répondre aux besoins des personnes qui s’expriment en français. La difficulté à laquelle les francophones font face aujourd’hui concerne les (bonnes) manières d’utiliser ces noms féminins dans tous les domaines de la vie : administration, enseignement, politique, création artistique, entreprise, vie quotidienne, etc. L’écriture inclusive désigne non plus la féminisation, mais l’usage de ces noms féminins à côté des noms masculins dans les textes.

L’écriture inclusive, dite aussi écriture épicène (en Suisse et au Canada), écriture non sexiste ou écriture égalitaire, représente un ensemble de techniques qui visent à faire apparaître une égalité, ou une symétrie, entre les femmes et les hommes dans les textes et à adopter un langage non discriminant par rapport aux femmes. Nous choisissons ici de considérer l’écriture inclusive sans l’écriture non genrée, dite aussi neutre ou non binaire, qui poursuit un objectif d’inclusion bien sûr, mais également très spécifique : ne pas choisir entre le féminin et le masculin et ne pas catégoriser les personnes selon leur genre.

 

. Suite lien article_de_bilan_sur_EI__04

 

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