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Union des Ecrivains Vosgiens
28 juillet 2020

GISELE HALIMI

VOSGES MATIN

Disparition Gisèle Halimi, une vie sous le signe du féminisme
Gisèle Halimi a été engagée toute sa vie à la cause des femmes, de par son métier d'avocate, mais aussi en fondant le mouvement "Choisir la cause des femmes", aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et Jean Rostand.
 
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En 1981, aux côtés du candidat François Mitterrand. Photo Georges GOBET/AFP

Avocate, femme politique et écrivain, Gisèle Halimi, décédée ce mardi à 93 ans, a fait de sa vie un combat pour le droit des femmes, marqué par le procès de Bobigny en 1972, qui a ouvert la voie à la légalisation de l’avortement.

Née Gisèle Taïeb le 27 juillet 1927 dans une famille modeste à La Goulette, en Tunisie, elle est très bonne élève et ne manque pas de caractère. «J’aimais l’école (...) je me suis mise à lire beaucoup (...). Pendant ce temps, mes frères, qui étaient cancres, rentraient avec de très mauvaises notes. C’était alors un drame familial», a-t-elle raconté.

Enfant, elle est témoin, le 9 avril 1938, de la répression sanglante à Tunis d’une manifestation favorable à l’émancipation des Tunisiens, un épisode qui la marquera durablement.

Licenciée en droit et en philosophie à Paris, élève de Sciences-Po, la jeune femme s’inscrit au barreau de Tunis en 1949 et défend des syndicalistes et des indépendantistes tunisiens.

C’est là le premier volet de sa carrière professionnelle, poursuivi à Paris et en Algérie où elle devient l’un des principaux avocats des militants du Front de libération nationale (FLN).

L’injustice m’est physiquement intolérable

Elle dénonce l’usage de la torture par les militaires français, ce qui lui vaudra une arrestation et une brève détention. «L’injustice m’est physiquement intolérable», disait-elle souvent. «Toute ma vie peut se résumer à ça. Tout a commencé par l’Arabe qu’on méprise, puis le juif, puis le colonisé, puis la femme», confiait-elle au JDD en 1988.

En 1971, elle fonde «Choisir la cause des femmes», (ou, en abrégé, «Choisir» ou «La cause des femmes") aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et Jean Rostand. Amie de Jean-Paul Sartre, elle prendra la présidence de cette association à la mort de Simone de Beauvoir (1986).

Avec Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir en 1970.

Photo AFP

Elle est une des signataires du retentissant manifeste des 343 femmes qui déclaraient publiquement avoir avorté (1971).

Suite : 

D_s_l

 

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