Le ciel était trop sombre pour la saison, C’est en écoutant la radio que j’en compris la raison, Idir est mort hier, et je n'ai pas envie de rire... Un poème hommage

Comme vous le savez Ali, le chanteur Idir nous a quitté hier et comme je n’avais le cœur à rire, mais alors vraiment pas du tout, j’ai commis un petit poème… Et comme c’est mon premier, faudra vous montrez un peu compréhensif, mais voilà, il est sincère.

"Hier matin je me suis levée, 

et tout à coup la pluie est tombée, 

Par la fenêtre ouverte, le sol était mouillé, 

Le ciel était trop sombre pour la saison, 

C’est en écoutant la radio que j’en compris la raison,

Idir est mort hier et je n’ai pas envie de rire, 

J’étais encore gamine et j’écoutais sa voix,  

À (ré)écouter

Et dès la première fois, je me mis à pleurer. 

Je ne compte plus depuis ces moments retrouvés, 

A l’entendre chanter, parler et s’engager, 

Idir est mort hier et je n’ai plus envie de rire,

Mes larmes ont ravivé ce que je pensais oublier,

Si simplement remonté, ce passé délaissé,  

À (ré)écouter

Ces souvenirs d’enfants, d’adolescents et ces chants, 

La vie n’oublie jamais ce que l’on a tant aimé,

Idir est mort hier, nous l’avons tant aimé, 

A tous ceux qui s’en vont sans un mot sans un geste, 

En ce printemps maudit traversé par la peine,

Il y a bien trop de pluie dans les yeux que l’on aime, 

Idir est mort et je ne veux plus pleurer,

Je pense à lui Hamid et bien sûr à Lounes, 

De ses lettres ouvertes que l’on ne peut refermer, 

De ses mots engagés qui nous parlent de fierté, 

Idir est mort hier, et je voudrais crier,

Aux larbins du pouvoir que la nation rassure, 

Écoutez donc Idir battre la mesure, 

Entendez-le chanter, nous parler d’ouverture, 

La terre est fertile et les racines profondes, 

Lorsque l’on est de là où l’on est aimé, 

À (ré)écouter

Idir est algérien, Idir est amazigh, 

Idir est mort hier, j’aimerais tellement ne plus pleurer,

A tous ces « empêcheurs de chanter en rond », 

À tous ceux qui confondent culture et religion, 

Ni larbin du pouvoir, ni complice des dévots, 

Idir est un homme libre, Idir est amazigh

Pourquoi cette pluie, pourquoi

Cette eau, ces nuages qui nous étonnent ?

Elle dit "cette pluie, tu vois

Ce sont des pleurs pour les yeux des hommes"

Idir est mort hier, il faut le laisser partir., 

Il reviendra vivant, à chaque souvenir, 

A chaque goutte de pluie dans le flot de nos vies.

Couplet "Pourquoi cette pluie"